Mitsubishi Verte et Jaune

Publié le par phild

Un communiqué du Constructeur automobile Mitsubishi, publié dans un journal Japonais, pourrait changer complètement l'existence de la marque au Brésil. Très laconique, le texte informe seulement qu'une partie des lignes de montage de la compagnie sera transférée à l'usine Brésilienne, située a Catalão, Etat de Goias, Région Centre-Ouest du Brésil. Environ 50.000 automobiles produites aujourd'hui au Japon viendraient à être produites désormais au Brésil, ce qui signifierait de multiplier pratiquement par 2 la capacité de production locale actuelle. De plus, le Brésil deviendrait la plateforme d'exportation de la marque Japonaise à destination des autres pays d'Amérique Latine. Le but est de tirer partie des avantages fiscaux dans le cadre des accords commerciaux en vigueur parmi les membres du Mercosur (Marché Commun d'Amérique du Sud) et le Mexique. La décision de Mitsubishi cherche à atténuer les pertes financières causées par la valorisation du Yen, lesquelles s'élèvent à 53 millions de US Dollars pour la période allant d'avril à décembre 2008. Dans les 60 prochains jours, la firme représentant la marque Japonaise au Brésil, la MMC Automotores, annoncera le nom des modèles qui seront estampillés "made in Brazil". En plus de coûts de production inférieurs, ces véhicules seront exemptés de droits de douane, lesquels représentent environ 35% à ce jour.


La décision démontre par ailleurs que la crise mondiale a provoqué l'ajournement d'un projet déjà ancien de Mitsubishi: assumer directement les activités Brésiliennes, actuellement entre les mains d'Eduardo Souza Ramos, propriétaire de la MMC. Ramos se préparait déjà à cette probabilité, tant et si bien qu'il a engagé l'importation de vehicules de Suzuki fin 2007. "Il a commencé a vendre une marque concurrente parce qu'il savait que, tôt ou tard, les activités de Mitsubishi au Brésil viendraient à être gérées directement du Japon", déclare un spécialiste du secteur. "L'intention était de vendre l'ensemble des activités à Mitsubishi, y compris l'usine, et ne s´occuper que de Suzuki." Selon le consultant André Beer, ex-président de l'ANFAEVA (Association nationale des fabricants de véhicules automobiles), le constructeur a revu ses plans devant le recul du marché mondial. "Maintenant, Mitsubishi doit décider si elle continue ses activités au Brésil par la biais d'une représentation ou passe à travailler en direct", ajoute-t-il. Pour un autre spécialiste, le journaliste Fernando Calmon, la MMC continuera vraisemblablement à représenter la marque au Brésil. "MMC est responsable de tous les investissements réalisés jusqu´à maintenant, incluant la construction de l'usine", affirme-t-il. "Aucun recours financier serait em mesure de venir du Japon à pareille époque."


Les Japonais ont décidé de transférer la production, motivés également par les bons résultats obtenus par le distributeur Brésilien. Les ventes de Mitsubishi au Brésil croissent d'année en année. En 2007, 29.000 véhicules de la marque ont été immatriculés sur le marché national. Quant à l'année dernière, ce nombre est passe à 41.000. Seulement en janvier, Mitsubishi a vendu 2.600 véhicules, entre modèles commerciaux et privés. "Avec l'augmentation de la production, les ventes peuvent augmenter de 22% cette année", estime Beer. Mais l'arrivée de nouveaux modèles ne serait pas une bonne alternative. "En temps de crise, il est difficile de lancer de nouvelles versions d'automobiles. La tendance est de concentrer ses efforts sur les produits qui marchent bien", déclare le consultant. Quant à Calmon, il pense que la MMC réalisera une production locale du Pajero Full, aujourd'hui importé, et commencera la fabrication du Lancer, encore inédit sur le marché Brésilien.


Source: Tatiana Vaz

Publié dans Economie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Article très intéressant qui nous prouve une fois de plus la difficulté pour els apys à hauts coûts salariaux d'exporter vers les marchés des pays émergents du fait des droits de douane. Quant aux musiques de Roberto Carlos quel régal. j'aimerais bien less écouter sur mon autoradio en roulant sur la route de Santos ;.)
Répondre